Mais le danger ne réside pas seulement dans la pollution plastique ; les additifs toxiques et autres substances indésirables qui le composent posent également un risque sérieux pour la santé publique.
Face à cette urgence, la Suisse doit agir rapidement. En adoptant des politiques novatrices et des mesures concrètes, elle peut non seulement protéger son environnement et sa population, mais aussi devenir un exemple mondial de lutte contre la pollution plastique.
Le rapport «Stopper l’avalanche de plastique en Suisse» est un appel urgent à l’action. Basé sur une analyse approfondie des données scientifiques disponibles, il met en lumière l’urgence de la situation et la nécessité de mesures immédiates pour inverser cette trajectoire désastreuse.
Pour parvenir à cette transformation, l’adoption d’une stratégie efficace requiert des recommandations concrètes destinées à toutes les parties prenantes impliquées.
Voici quatre recommandations fondamentales pour initier ce changement crucial. Pour une vision complète et des recommandations supplémentaires, nous vous invitons à consulter le rapport.
Développer et appliquer des réglementations strictes sur l’utilisation des plastiques à usage unique et des additifs nocifs pour réduire l’exposition humaine et les déchets plastiques à la source et protéger la santé publique.
Encourager l’utilisation de matériaux et de produits écologiques grâce à des incitations et un soutien à l’innovation pour des alternatives sûres et durables au plastique.
Éduquer les citoyen⋅ne⋅s sur l’impact de la pollution plastique et promouvoir des changements de comportement à travers des campagnes de sensibilisation et d’éducation ciblées.
Investir dans la recherche scientifique et les programmes de surveillance pour mieux comprendre les sources, les impacts et les stratégies efficaces de réduction de notre exposition et de la pollution plastique.
Plus de 40 scientifiques, médecins et membres d’ONG, ainsi que 16 organisations non gouvernementales, ont adressé une lettre ouverte au Parlement fédéral, appelant les parlementaires à faire preuve de courage et à mettre en place des actions immédiates et décisives pour lutter contre la pollution plastique en Suisse.
Chercher les coordonnées d’un parlementaire :
Pour simplifier le processus, vous pouvez télécharger ici une lettre type que vous pouvez adresser à votre parlementaire pour exprimer votre préoccupation et votre soutien à une action contre la pollution plastique.
EA – Earth Action est un cabinet de conseil en durabilité, basé à Lausanne. EA se base sur près de 20 ans d’expérience dans les sciences et les méthodologies de «footprint» (écobilans, bilans carbone) pour guider la prise de décision et l’action durable tant pour le secteur privé que public. En plus de soutenir les organisations, EA contribue à développer des méthodologies et des données, et à les partager pour démultiplier l’impact positif.
EA – Earth Action,
Lausanne, Switzerland
Ch. des vignes d’argent 7
1004 Lausanne Suisse
@ Swiss Plastic Action
Les microplastiques représentent entre 90% et 99% de cette pollution, dont plus de deux tiers sont attribués à l’usure des pneus.
Les sources principales de pollution plastique sont les microplastiques dus à l’usure des pneus (2 824 à 5 890 tonnes/an), la peinture pour les façades des bâtiments (593 à 872 tonnes/an), la peinture pour le marquage des routes (131 à 184 tonnes par an) et le littering (7 à 489 tonnes/an).
Des préoccupations majeures concernant la santé sont liées aux additifs, microplastiques et substances non intentionnellement ajoutées (NIAS) dans le plastique, nécessitant une chimie mieux contrôlée et standardisée du plastique et des additifs pour mettre fin à leurs répercussions de plus en plus évidentes sur la santé humaine.
Ce rapport est le premier à présenter des scénarios quantifiés de réduction de la pollution plastique à l’orée 2040 pour la Suisse. Il met en évidence que les actions déjà planifiées ne suffiront pas à éliminer la pollution plastique et que seule une approche combinant réductions à la source, meilleure gestion en fin de vie et changements de comportements permet une amélioration significative.
Les solutions requièrent des interventions techniques, scientifiques, politiques et de sensibilisation, car une réduction de la consommation seule ou une augmentation du recyclage seule ne suffisent pas à endiguer le problème.
Le traité sur la pollution plastique en négociation en 2024 offre une opportunité pour aborder ces questions de manière globale, mais une action immédiate et plus ambitieuse de la part de la Suisse est nécessaire.